LE DEBAT

Publié le par Frantz Vaillant


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Le blog "Topor et moi" devait-il accorder, ou non,  l'hospitalité à  l'article de Nick Grimson ?
Je reste séduit par la pertinence du papier, son côté " petit caillou dans la chaussure" . Les bien-pensants ont dû s'étouffer. Beaucoup d'autres ont applaudi. Au final, disons-le, personne n'a raison. Mais le débat est ouvert. Sans doute, fallait-il publier le texte. Mais sur un autre blog alors.
Non, tous les ayant-droits ne sont pas des salauds.
Nicolas Topor, fils de Roland, précise :


"Il s'agit à mon avis d'un problème important mais complexe que cet article a tendance à présenter sous un aspect simpliste et volontairement agressif, sans distinction des nombreux cas de figure. Les ayant-droits des auteurs ne sont pas forcément détenteurs de tous les droits car l'artiste a parfois signé auparavant des engagements auxquels ses oeuvres peuvent être encore assujetties bien après sa disparition. C'est par exemple le cas pour l'oeuvre de Roland Topor dont certains livres appartiennent toujours à des éditeurs variés. Cependant toutes les oeuvres théatrales enregistrées au répertoire de la SACD sont consultables et disponibles à la demande pour des personnes désireuses de les adapter ou de travailler dessus. Les rééditions et la disponibilité des ouvrages pour les lecteurs et amoureux de l'oeuvre peuvent être un réel objectif pour les ayant-droits sans qu'il soit toujours aisé d'y parvenir. Je tiens à signaler également mon profond dégoût pour la spéculation sur certaines de ces oeuvres ou exemplaires, comme ceux circulant sur internet. C'est en effet à cause de leur indisponibilité qu'elles font souvent l'objet d'enchères. Enfin, le sous-titre de cet article: "Comment éviter la profanation des artistes par leurs ayant-droits" me parait particulièrement déplacé !"

Publié dans toporetmoi

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J
<br /> Pour moi, le principal philosophe est Schopenhauer. En même temps, au bout de tant –de trop– d'années, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il ne faut écrire que sur ce qui plaît. Je crois que la<br /> critique négative n'a pas de sens. Schopenhauer, par exemple, pensait que Hegel était un imposteur ou un imbécile, ou les deux à la fois. Or, maintenant, tous les deux cohabitent pacifiquement dans<br /> les histoires de la philosophie allemande.<br /> <br /> Étonnant, Almafuerte, qui était pourtant un écrivain très populaire, quand il écrivait des milongas, elles étaient très mauvaises. Je me souviens de l'une, qui s'améliore un peu sur la fin :<br /> <br /> Il faut remuer bien de la boue<br /> en avançant vers le sépulcre,<br /> pas de métier plus salissant<br /> que le métier d'être vivant.<br /> <br /> Il y a moins de remplissage dans cette dernière strophe que dans ce qui précède. À mon avis.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Le cerveau est le parasite ou le pensionnaire de l'organisme tout entier.<br /> <br /> Seules les pensées que l'on a soi-même sont vraies et vivantes ; car ce sont les seules que l'on comprend. Les pensées étrangères, lues, sont des chiures de merde.<br /> <br /> Que la propriété difficilement acquise grâce à un dur et long travail tombe ensuite entre les mains des femmes qui, dans leur déraison, la mangent en très peu de temps ou la dissipent d'une autre<br /> façon, est une injustice aussi grande que fréquente, qu'il faudrait prévenir en limitant le droit de succession des femmes.<br /> <br /> <br />
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N
<br /> « Polonais d'origine et âgé de 22 ans, Roland Topor est un jeune caricaturiste à l'humour cruel et inquiétant, qui peut être considéré comme le plus valable émule de Siné.<br /> [...]<br /> Topor fait aujourd'hui ses débuts dans la science-fiction [...] »<br /> (Fiction n° 85, décembre 1960)<br /> <br /> <br /> Une bonne blaguepar Roland Topor<br /> (Fictions n° 92, juillet 1961, « Troisième irruption de Topor dans nos pages »)<br /> <br /> « 21 février<br /> Aujourd'hui Harold Vance est mort. Me voilà donc promu chef de laboratoire. [...]<br /> <br /> 22 février — dimanche<br /> Curieuse nouvelle. Mon Maître a voulu que je continue ses recherches et ses travaux, mais il a tenu à ce que mes expériences s'effectuent sur son propre cerveau. Nous avons donc dû l'extraire du<br /> corps avant l'enterrement.<br /> [...] »<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Cher monsieur Nicolas T,<br /> <br /> <br /> Lorsque j’ai écrit ce petit texte je ne vous visais pas particulièrement. N’ayant ni l’envie ni sans doute le talent pour rédiger  une thèse exhaustive<br />  sur ce sujet j’accepte tout à fait le qualificatif de simpliste que vous lui attribuez. Vous me permettrez cependant de vous dire que je trouve votre réaction illustre hélas<br /> fort bien mon propos.<br /> <br /> <br /> Je vous cite,<br /> <br /> <br /> « disponibles à la demande pour des personnes désireuses de les adapter ou de travailler dessus. «<br /> <br /> <br /> La question n’est pas de  pouvoir y accéder (ce qui est et sera toujours réservé à l’élite des chercheurs et des passionnées qui connaissent déjà l’auteur) mais bien de<br /> faire connaître l’auteur et son œuvre à ceux qui n’en ont pas idée, de donner envie à un plus grand nombre de la découvrir et de s’en délecter et, pour certains seulement, d’aller plus loin,<br /> d’approfondir et pourquoi pas «adapter et  travailler dessus » .<br /> <br /> <br />  Pour que cette« demande » existe encore faut-il la susciter et en donner connaissance. Et c’est là le rôle juste de l’ayant droit, qui pourrait légitimer qu’il<br /> puisse par la suite bénéficier d’une juste rémunération qui ne serait donc plus une rente.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nicolas, sur les droits que vous touchez sans doute sur l’œuvre de votre père quelle est la part que vous réinvestissez pour faire découvrir de nouvelles choses, pour rendre plus accessible<br /> l’œuvre moins connue ?Qu’investissez pour la promouvoir ?Je n’en ai aucune idée.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Les rééditions et la disponibilité des ouvrages pour les lecteurs et amoureux de l'oeuvre peuvent être un réel objectif pour les ayant-droits »<br /> <br /> <br /> Une fois de plus votre objectif est plus de créer de nouveaux « amoureux » que de satisfaire ceux qui existent,  les toporiens seraient-ils pour vous des cochons à<br /> qui vous laissez le soin de déterrer la truffe ?<br /> <br /> <br /> Vous écrivez « peuvent » ?? Non ! doivent !<br /> <br /> <br /> S’ils ne le souhaitent pas libres à eux, mais qu’ils perdent alors leur statut d’ayant droit puisqu’ils refusent d’en assumer le devoir.<br /> <br /> <br /> « sans qu’il soit toujours aisé d’y parvenir» Certes le fait de passer d’une rente de situation à la rémunération d’un travail est parfois douloureux, c’est tout le drame de<br /> certains aristocrates qui pourraient s’associer à votre constat.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Je tiens à signaler également mon profond dégoût pour la spéculation sur certaines de ces oeuvres ou exemplaires, comme ceux circulant sur internet. »<br /> <br /> <br /> Vous êtes dégouté ? Je vous donne des remèdes : Favorisez la réédition dans des éditions très bon marché, mettez les oeuvres dans le domaine public, ou mettez les textes vous-mêmes<br /> sur internet, sous copyleft plutôt que copyright, offrez des conditions de droits très avantageuses pour les adaptations, etc.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « C'est en effet à cause de leur indisponibilité qu'elles font souvent l'objet d'enchères. » c’est donc pour partie la faute de ceux qui ne font pas tout pour les rendre plus<br /> disponibles…nous sommes d’accord mais être inactif c’est en être complice.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Enfin,  trouver «déplacé » le sous titre macabre  de mon article  c’est dénigrer l’humour noir dont Roland Topor est, et<br /> restera, un des plus purs représentants et dont je ne suis qu’un modeste admirateur parmi d’autres.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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