Petites précisions

En 1968, Roland n'était pas sur les barricades mais chez lui, l'oreille rivée à son transistor : "Des gens viennent me dire : c’était bon de vous avoir avec nous en mai 68. Mais en fait, je ne tenais pas à me faire réduire le visage en bouillie. Alors je ne me suis joint à aucune manifestation, je suis resté chez moi à écouter comment les autres se faisaient tabasser et j’ai fait quelques dessins. Je ne risquais pas grand chose pour ces dessins, je savais que je m’abriterais derrière mon éditeur »
Il n'était pas scatophage et ne revendiquait aucune attirance particulière pour la merde : « Je n’ai pas un goût particulier pour la merde. Mais ça m’énerve qu’on n’arrive pas à sublimer ça. L’amour a sublimé la copulation. Quant au vêtir et au manger, ils ont la mode et la gastronomie pour les glorifier. Mais il n’y a guère que la lecture aux chiottes qui soit parvenue à sublimer l’action de déféquer."